50 semaines d’assurance-emploi:

Un cri du cœur pour les personnes atteintes de maladie grave 

Ottawa, le 9 décembre 2021 – Le Bloc Québécois revient à la charge pour qu’enfin le gouvernement fédéral rehausse à 50 semaines les prestations d’assurance-emploi pour les personnes gravement malades. Cette bataille politique vaillamment portée par Émilie Sansfaçon et Marie-Hélène Dubé est loin d’être terminée. Il y a tout juste deux ans, le premier ministre s’était dûment engagé à son côté, à corriger cette injustice qui pourtant, perdure. Alors qu’Émilie n’est plus, son histoire se répète et d’autres malades ne disposent toujours pas des prestations d’assurance-emploi suffisant à leur traitement.

Après 15 semaines, les prestations d’assurance-emploi de Jessica Mimeault sont maintenant épuisées. Infirmière auxiliaire de profession et enseignante, elle mène une lutte de tous les jours pour recouvrer la santé, laquelle s’accompagne d’une lourde angoisse financière. « Je fais face à un stress financier énorme; c’est excessivement difficile, car j’ignore comment j’arriverai à payer mes factures à compter des prochains jours. C’est aussi une source de stress supplémentaire pour ma famille qui doit m’aider à assumer tous mes frais. Je trouve ça très injuste car, en tant que travailleuse, j’ai tout donné et aujourd’hui, ayant épuisé mes prestations, je n’ai plus droit à l’assurance-emploi qui devrait me protéger et m’aider à traverser cette période », a signalé madame Mimeault.

Les prestations de maladies fédérales sont toujours les mêmes depuis leur mise en place en 1971. Dans le projet de loi C-30, la Chambre des communes a voté pour faire passer ces prestations à 26 semaines, mais Justin Trudeau a déclenché des élections avant l’entrée en vigueur de cette mesure.  Conséquemment, l’histoire d’Émilie se répète pour des centaines de personnes comme Jessica Mimeault.

Deux ans et rien n’a changé

Le 10 décembre 2019, initiée par Yves-François Blanchet et la députée Louise Chabot, avait lieu la rencontre entre le PM Justin Trudeau et Émilie Sansfaçon, jeune mère contrainte de retourner au travail alors qu’elle n’avait pas terminé les traitements pour son second cancer.

« Lors de sa rencontre avec Émilie Sansfaçon, Justin Trudeau lui avait promis que sa proposition de 26 semaines était un plancher. Je l’invite donc aujourd’hui à relever ce plancher à la hauteur des besoins des travailleurs malades, et ne pas se contenter de ce qu’il considère lui-même comme un minimum. Toutes les personnes malades n’ont pas besoin de 50 semaines de prestations, mais celles qui en ont besoin méritent d’être soutenues jusqu’au bout et ne devraient jamais avoir à se demander comment elles feront pour payer l’hypothèque ou soutenir leur famille », a fait valoir Louise Chabot.

« Quand on pense au nombre de personnes qui, comme Jessica Mimeault, continuent de subir ces injustices en 2021; ça ne rend pas fier! Les travailleurs atteints de maladie grave ont déjà à porter le fardeau de leur diagnostic et subir de durs traitements sans devoir en plus, stresser avec leurs factures ! On place ces travailleurs dans la précarité et l’anxiété alors qu’ils bataillent pour leur vie; ils doivent pouvoir se soigner dans la dignité. Qu’attend le gouvernement pour ajuster les prestations à la réalité des traitements? Il sait lui-même que le rétablissement d’une personne malade se situe en moyenne à 37 semaines », a conclu la porte-parole bloquiste en matière de Ressources humaines.